BEH (2011) Suicide et tentatives de suicide : état des lieux en France

Jean‑Louis Terra, Professeur de psychiatrie, Université Claude Bernard Lyon 1, France BEH  (Bulletin Épidémiologique Hebdomadaire)- Dossier thématique – Suicide et tentatives de suicide : état des lieux en France (13/12/11) En France, presque 1 décès sur 50 est un suicide. Survenant dans des souffrances psychiques insoutenables où les troubles mentaux ont une influence Lire la suite…

AUJARD (2007); « La suicidologie, un outil de gestion du comportement »

Marie-France Aujard, Département de sociologie, Université Laval (Canada); La suicidologie, un outil de gestion du comportement Résumé S’appuyant sur des documents sociohistoriques et des rapports technico-administratifs produits par une organisation appelée la suicidologie, l’auteure se propose de montrer ce qu’est aujourd’hui un centre de prévention-modèle québécois et comment se déploie unréseau de connaissances Lire la suite…

Le suicide en prison : mesure, dispositifs de prévention, évaluation (2010)

Le suicide en prison : mesure, dispositifs de prévention, évaluation (Collection Travaux et documents, 2010) Journée d’étude internationale, Le 22 janvier 2010à l’École nationale de la magistrature, Paris La journée d’étude internationale sur la prévention du suicide en prison organisée à l’École nationale de la magistrature à Paris le 22 janvier 2010 Lire la suite…

LA CROIX (9/9/10) Jean-Louis Terra : «On peut tous apprendre les gestes de « secourisme psychique »»

Jean-Louis Terra : «On peut tous apprendre les gestes de « secourisme psychique »»

À l’occasion de la Journée mondiale de prévention du suicide, vendredi 10 septembre, jean-Louis Terra, psychiatre (1), explique que l’on peut prévenir une tentative de suicide

 LA CROIX

 LE SUICIDE PROVOQUE ENVIRON 10 000 DÉCÈS PAR AN EN FRANCE, ET L’ON COMPTE PLUS DE 160 000 TENTATIVES. QUE SAIT-ON DE CE PHÉNOMÈNE ?

Jean-Louis Terra : On parle plutôt aujourd’hui de « crise suicidaire ». Il s’agit d’un processus qui se déroule en plusieurs étapes. Il y a d’abord l’idée de suicide : je pense à me donner la mort, mais j’ai peur de le faire ; puis l’intention : « Je vais trop mal, cela dure depuis trop longtemps, je vais le faire » ; la programmation : comment, où et quand ? Enfin la mise en oeuvre, le « passage à l’acte ».
Cela peut être méthodique, organisé. La personne prévoit de se suicider loin de chez elle afin que personne ne la découvre, range ses placards. Deux questions ralentissent ce processus : comment me donner la mort ? Par quel moyen ? Et comment fermer ma vie ? Mettre de l’argent de côté pour mes proches, écrire une lettre pour essayer de les déculpabiliser…

VOUS TRAVAILLEZ SUR LA PRÉVENTION DU SUICIDE. PEUT-ON VRAIMENT INTERROMPRE LE PROCESSUS QUE VOUS VENEZ DE DÉCRIRE ?

La crise suicidaire, même très avancée, est réversible. Les gens sont ambivalents jusqu’au bout. Certains pendus se sont arraché la peau du cou en essayant d’enlever la corde. Il faut donc dépasser les idées reçues. Le suicide est un trop-plein de souffrance qui ne reçoit pas de réponse.
Les gens ne veulent pas mourir, mais arrêter de souffrir. Le fait d’avoir un moyen accessible de se donner la mort, dormir avec une lame de rasoir dans sa main par exemple, peut calmer. Les personnes qui ont des idées de suicide – environ 5 % – peuvent être arrêtées si elles sont écoutées au bon moment par la bonne personne qui va constituer une bouée de sauvetage. (suite…)